Cette fois encore l’association Du Pin sur la Planche cartonne pour son Assemblée Générale annuelle. Nous voici une quinzaine à sacrifier au rituel réglementaire dans les locaux spacieux dont dispose notre Président au cœur de la ville historique. Notre homme se met en quatre pour accueillir, dévêtir, répartir les arrivants se faisant ainsi portier, préposé au vestiaire, majordome. Nous reconnaissons des adhérents anciens, parfois venus de loin, et d’autres non encore encartés que nous allons tenter de convertir.
L’AG est déclarée ouverte et débute, comme il se doit, par le Rapport Moral du Président. Comme à l’accoutumée nous avons droit à l’historique et à l’objet de l’association, diverses cartes et plans sont présentés en soutien. Pour ceux qui ont manqué ce préambule je rappelle qu’il s’agit, au lendemain de la tempête Martin en décembre 99, de planter une allée de pins parasols bordée de feuillus sur une diagonale allant de Soulac à Dax. Cela équivaut, avec les ramifications prévues, à environ 250 km. En plus de 20 ans d’existence et d’activité soutenue l’asso se glorifie d’avoir planté 8 km du projet ce qui représente 1000 pins parasols et quelques centaines de feuillus. Le Président Simone évoque les 23 sorties ou expéditions de l’année 2022. Il confesse le traumatisme ressenti à la nouvelle de l’incendie survenu cet été sur la parcelle vedette de Sainte Hélène. Il rassure ensuite son auditoire en annonçant que ses troupes de choc ont déjà repris la plantation de cette parcelle et qu’il compte sensibiliser la jeunesse en invitant une classe de primaire de l’école voisine à participer à nos travaux. Cela ne sera pas inutile pour relever dans une dizaine d’années des troupes d’ores et déjà pas très fraiches…
Suscitées par ce discours enthousiaste des questions fusent maintenant nous entrainant sur des terrains divers tels que la câlinothérapie, l’utilisation de drones, l’intérêt des incendies criminels pour offrir des opportunités de plantation (controversé), la spécificité des chênes-lièges, le renouvellement des étiquettes alu de parrainage (volées ou disparues), le rôle comparé de messieurs Chambrelent et Brémontier dans la genèse de la forêt gasconne de pins maritimes.
Le rapport moral est approuvé.
S’ensuit l’exposé du Rapport Financier par le Trésorier OFL en fonction depuis pas mal de temps. Il en découle que, en dépit d’un déficit sensible de 800 € pour 2022, la situation de l’asso est rassurante en raison de réserves non négligeables. Une trentaine d’adhérents est présente d’année en année. Les dépenses correspondent aux frais de plantation, plants, tuteurs, filets, terreau, outils principalement. S’y ajoutent les frais des expéditions en carburant et pique-niques, assurances, frais de bureau. Il est suggéré d’utiliser la photocopieuse que la Mairie prête aux Associations et Jacques Z est missionné pour inscrire Du Pin sur la Planche.
En complément d’information il est précisé ici que les réserves ont bénéficié de dons (Banque CMSO en 2022, Naolys en 2021, apports substantiels YS de 2007 à 2018).
Le Rapport financier est approuvé à l’unanimité. Dans la foulée le bureau est reconduit faute de candidats extérieurs sur les personnes de Yves S. , président et Olivier F. L., trésorier. Le poste de Secrétaire demeure vacant.
Et voilà, tout cela a tenu en une demi-heure et alors que diverses cotisations sont opportunément apportées l’assistance se détend visiblement, espérant beaucoup dans l’apéritif de l’amitié annoncé dans la convocation. Elle n’est pas déçue d’ailleurs car, venant de locaux insoupçonnés quoique proches, apparaissent des plateaux de victuailles et de boissons. Tout cela fourni par l’asso ou concocté par les participants. Gorgés de jus de carotte ou de betterave, sustentés par les chips de pois chiche, le faux-gras en boite garanti non animal, les quiches, le fromage puissant et délectable, les crêpes fines au sucre nous virons vite fait à la soirée mondaine. On se retrouve, on évoque exploits passés et projets, on fait connaissance.
Tout cela est passablement sympathique et justifie une année d’efforts sur le terrain dans le froid, la pluie, le vent, la boue, les moustiques, le soleil brûlant, l’attaque des chiens sauvages, le vol du matériel, le refus des propriétaires peu compréhensifs, les doutes devant les sujets morts de soif en raison du changement climatique.
Forza !
Olivier F. LEONARD fev.23