SORTIES DE RENTRÉE

La première expédition, le 12 octobre a regroupé douze planteurs, mélangeant vétérans de la houe et du bédouche et néophytes. Le temps s’avérait quasi estival et, l’heure étant déjà avancée, nous avons choisi de commencer nos occupations par le déjeuner. Il faut souligner parmi les boissons consommées avec modération l’apport d’un vin blanc du canton de Vaux, suisse quoi, en apéritif et d’un excellent armagnac en fin de parcours.
Sous la direction bienveillante de notre Président la conversation a très vite atteint les sommets de la connaissance humaine. Nous en savons maintenant long sur, par exemple, l’Angélique des estuaires et sur l’aménagement de l’ancienne caserne Niel non loin du jardin botanique. Il y a donc une certaine cohérence dans le choix des sujets de débat.
Dans les heures suivantes nous avons pour ainsi dire achevé la partie sud de la parcelle dite « allée du collège de Cheverus ». La plage du Pin Sec nous a vus profiter des dernières heures de cette belle journée.

La deuxième sortie, en date du 19 octobre fut plus confidentielle puisque seuls 4 courageux partirent. Je n’y étais pas mais, d’une source généralement bien informée, j’ai appris qu’on pouvait les classer en deux travailleurs et deux siesteuses.

A la troisième reprise, le dimanche 26 octobre, nous étions à nouveau douze. Pour une fois nous sommes partis à peu près à l’heure prévue de la place Tourny. Notre guide suprême, dans un souci de bilan carbone bien géré, nous a répartis dans les différents véhicules disponibles qui se sont acheminés avec plus ou moins de célérité en direction de la place de l’église de Naujac sur mer.
Le monument aux morts de la commune a donné prétexte aux premiers arrivants à une intéressante discussion sur la tragédie que constitua la Grande Guerre et sur les dérives du nationalisme. Ce sujet ayant été traité nous avons abordé celui du déterminisme du milieu social dans l’exposition à la délinquance juvénile. On ne pourra pas dire, après cela, que l’activité physique obscurcisse notre réflexion.
L’été indien se prolongeant nous avons mis en priorité la consommation de différents produits du terroir parmi lesquels je citerai les huitres offertes par Camille, les admirables rillettes du charcutier pied-noir de Saint-Michel et les non moins savoureux fromages apportés par un des participants, qui a son comptoir au marché des Grands Hommes (fromagerie basco-béarnaise).
Le vin a manqué au cours de ce repas et nous avons attaqué d’autant plus vigoureusement nos plantations. En deux heures de labeur nous avons atteint l’extrémité nord de la parcelle et l’on peut raisonnablement estimer qu’une prochaine séance viendra à bout de ce qui reste.
Un observateur impartial remarquerait que notre heure de rendez-vous tardive ne permet pas d’envisager de travaux avant le déjeuner ce qui obère d’autant le résultat de la journée mais, bon.
Au goûter qui a suivi nous avons bu un breuvage particulièrement rafraîchissant et de plus riche en anti radicaux libres. Il ne faut pas voir ici un quelconque engagement politique.
Les derniers ont fini à la plage où les plus courageux se sont baignés. Ils ont eu la chance d’admirer longuement une biche peu craintive au bord du chemin.

Le samedi suivant Yves et moi sommes repartis en repérage sur Carcans-Brach, ce qui est autrement plus proche de Bordeaux. Nous avons été reçus par des gens charmants qui nous ont ouvert leur propriété sur laquelle nous projetons de revenir au printemps. Le président est reparti croulant sous diverses victuailles offertes par ces Médocains particulièrement accueillants.

En somme cette reprise est tout à fait satisfaisante et nos affaires vont dans le bon sens sur le chemin de la Grande Allée !

 

par Olivier F. Léonard – Novembre 2008

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